La vie est faite d'incompréhension, de tendresse, d'amitié, de rires et de pleurs, et de tant d'autres choses, tant de qualificatifs pour ce nom "vie"... Chaque petit instant pourrait être qualifié par un mot, une expression qui décrirait sentiments, gestes et pensées...
Ces jours ci, je pourrais dire que l'incompréhension est le terme le plus juste qui qualifie ma vie, par rapport aux autres et aussi par rapport à moi...Quelque chose ne tourne pas rond, je le sais, c'est dur de se dire qu'on ne se comprend pas soi même, que quelque chose ne va pas, mais de ne pas pouvoir pointer le doigt dessus pour se dire que c'est LA corde sensible et qu'il faut y remédier...
Je me lève le matin, une question aux bords des lèvres "cette journée va t elle être semblable aux autres?", le soir, je me demande de même si la nuit va ressembler aux précédentes, je fais le point sur ma journée et je pense au lendemain, et je me rends compte qu'il y a toujours quelque chose qui ne va pas, sans trop savoir quoi...Peut être est-ce un "moi", un tout, que je n'accepte pas, peut être que je regrette quelque part quelque chose tout au fond de mon esprit, peut etre...Toujours trop de questions pour rythmer les secondes, trop de pensées pour me rappeller que tout ce que j'ai entrepris dans ma journée n'était qu'erreur et stupidité...
Je me mens peut être à moi même, je mens peut être aux autres après tout, quelle est mon image? Qui suis je? Là voila, LA question, je ne sais pas qui je suis...
Un esprit songeur, toujours à la recherche du rêve pour fuir la réalité qui me fait sans doute un peu trop peur, un esprit songeur, à la recherche secrètement de l'âme soeur peut être...
Je me suis appercue, que je ne fonctionnais pas comme les autres, que tout était si différent, si singulier...C'est la singularité qui constitue ce que je suis, je crois que c'est ce qualificatif qui renferme toute ma personnalité... Je ne comprends pas pourquoi je fais telle ou telle chose, pourquoi est ce que je prononce certains mots et pas d'autres, souvent pas les bons, souvent le mauvais ton...trop souvent...
L'impossibilité de s'exprimer sans que tout nous retombe dessus, l'impossibilité de se faire un avis personnel et d'en parler sans que tout soit contredit...alors, on assume, on garde pour soi ses petites choses qui ne sont rien, mais qui bout à bout font si mal, elles blessent et assassinent, elles ne sont que futilités peut être pour les autres, mais représentent tant à mes yeux...
Je connais mes défauts, je sais ce qui ne va pas, pourtant j'ai du mal à les contrer et à les affronter, à me limiter à me dire que "non!", il est souvent trop tard, tout est dit, tout est fait, impossible de revenir en arrière, de se dire que quelques minutes plus tôt tout aurait été bien diférent, de s'avouer qu'une fois de plus, on a tout gâcher... Une petite boule dans le ventre tout au long de la journée qui nous rappelle que quoi qu'on fasse tout est foutu, tout ira de travers, banalité répétée sans cesse, comme le temps qui coule dans son sablier avec un rythme si régulier... Un pas devant l'autre, pour marcher, pour mieux avancer, pour mieux reculer face à la vérité, face à la vie, face aux soucis...
Lorsqu'on a trop reculer, il est trop tard, lorsque le ravin se dessine sous nos pieds, il est trop tard, lorsque les dernières pierres ont lâchées, il ne reste plus qu'à plonger, il est temps...les pierres déboulent, tout se mêle, tout s'emmêle...l'eau est là, au dessous de cet univers, celui de mon imaginaire, mais qui reflète une réalité si frappante de vérité.
Ce n'est pas de la peine grattée noir sur blanc, juste le fruit d'une vérité qui m'a fait reculer, juste le fruit d'une terreur...Il était peut être temps maintenant de l'écrire noir sur blanc...