Comme un oiseau sans aile, je m’envole vers le soleil…

Je suis le vieil homme à l’horizon,
Qui noie son chagrin dans la mer noire,
Debout, tout au bord de la falaise rocheuse,
Celui qui chante les dernières notes du désespoir,
Comme on entend la mort au loin, l’âme rêveuse,
Pour ne demander qu’un éternel pardon.

Je suis le papillon qui s’envole d’une fleur,
Pour aller caresser du bout des ailes le paysage,
Y déposer quelques couleurs sous le gris du ciel,
Avant que la mort n’emporte ce messager en voyage,

Qui voulait simplement montrer la beauté réelle,
D’une vie qui semble parfois à l’abandon, qui se meurt.

Je suis l’adieu qu’on pourrait adresser à son passé,
Ce poids qu’il n’est plus possible de garder près de soi,
Ces personnes qui font plus souffrir que sourire,
 Il vaut mieux savoir s’en aller très loin parfois,
Pour ne plus entendre tous ces éclats de rire,
Se tourner vers le futur, comme si tout s’était envolé.