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résultats, soirée...petits rien et plein de tout...



Bien longtemps que je n'ai pas écrit, et que je ne me suis pas posée ici avec des idées et une réelle envie de conter un peu plus ma vie...

Je ne sais pas trop par ou commencer... J'écris surtout pour me souvenir du maximum de ces moments passés, parce que je veux qu'ils restent gravé et ne pas oublier des petits détails qui font toute l'émotion d'un moment.

Je crois que j'ai clos une année scolaire merveilleuse faite de joie, de bonheurs, de craintes et de doutes...une année pleine de vie avec ses bons et ses mauvais côtés...

Les résultats du bac




Lundi 4 juillet 2005

-9h30-

Rendez-vous en bas de chez moi, à une cinquantaines de mètres de l'endroit ou des résultats nous attendent tous...
Anxiété. Doutes. Peur. Je veux avoir le repêchage, je tremble un peu et j'ai du mal a rester en place depuis que je suis debout.
Je retrouve mon amour, et deux amis devant ma porte comme prévu, une demi heure avant l'heure H. Ma mère passe par là en rentrant des courses, rien d'afficher à l'extérieur d'après ses dires, tant mieux, je veux être la première à découvrir mes résultats.

On arrive devant ce lycée privé, que nous ne connaissons que de vue pour la plupart je suppose. La tension est à son comble, pour ma part du moins, je ne pense pas qu'on puisse lire une quelconque marque de sérénité sur mon visage en ces instants.

-10h00-

La petite porte s'ouvre laissant place au gymnase. Des panneaux d'affichage recouvrent alors le côté gauche, des tables le côté droit de la salle. Dans la cohue nous entrons, on se perd un peu tous, attiré par des jury différents, c'est sur...je ne retrouve plus les yeux de celui que j'aime et cela ne me rassure pas vraiment, je ne parviens pas a trouver mon jury jusqu'à ce que je comprenne que j'étais dans celui qui était placé tout au fond. Je m'avance, et me trouve face au panneau d'affichage qui me concerne alors. Je ne sais pas trop ou regarder, des pages blanches format A4 le recouvrent. Mentions, je passe. Refusé, je n'ose pas regardé. Admis, j'ose? Je regarde timidement, A, B, C...je sens que ma respiration est de plus en plus difficile, et je trouve mon nom, au beau milieu de la liste, je regarde en face : admis. Je recherche celui que j'aime, je retrouve un de ceux qui était venu avec nous le matin, ils me demandent le résultat, et je leur annonce que je crois etre admise, sans certitude, je ne suis pas certaine d'avoir bien compris comment fonctionnait ces affichages. Deuxième vérification, je préfère les attendre un peu en retrait, je crains trop que ca ne soit pas vrai. Ils reviennent me disant que je l'ai, je suis heureuse, je pleure encore plus je crois en ces instants...je tente de me calmer après avoir enlacé celui que j'aime et je me redirige vers mon jury. Je voulais tout de même annoncé la nouvelle à un ami de ma classe, je fais donc demi tour et m'avance vers lui. Avec son 1m92; autant dire qu'on le voit de loin. Tant mieux, je n'avais pas envie de m'attarder dans la foule d'étudiants (peut etre un côté un peu agoraphobe...je ne sais pas). Il me voit, en larmes, je lui dis que je l'ai, lui fait la bise et il m'a porté je crois, je ne réalise pas trop sur le moment mais il était content pour moi, j'en suis certaine et ca m'a touché. Je vais chercher mes résultats tout en téléphonant et en pleurant encore, je regarde furtivement ces petits bouts de chiffre qui se baladent. Je m'en fichais je l'avais, c'est tout...c'était gagné, c'était l'essentiel alors.

-12h00-

Retour au lycée, la dernière fois peut etre pour ma part, même si certains professeurs comptent bien nous revoir. Pot du bac. Sympa, sans plus, ca faisait plaisir de voir les professeurs, quand ils me rendaient ma joie et mon bonheur par un sourire, une bise ou une poignée de main (je fus bien étonnée de la bise de mon professeur d'espagnol et de la poignée de main de mon professeur principal). Je commence a réaliser ce qui m'arrive. Oui, l'an prochain je ne serais plus là. Depuis le temps que j'attendais ce moment...C'était peut etre le moment de s'écrier un "Ô joie"...

-14h00-

Je tourne le dos à ce lycée, et franchit la petite porte, mais je sais que ce jour là, je sortais par la grande porte, celle qui me mène à la vie étudiante, tout doucement... J'ai tant désiré le quitter, un brin de nostalgie pourrait il alors m'envahir? Non, juste la peur du futur, et de réaliser ce jour là que tout sera différent, une nouvelle fois, que je ne verrais plus son regard tous les matins et que je n'aurais plus mon bonjour affectueux une heure après mon réveil...non, c'est aussi ca tourner le dos à ce lycée, la seule chose que je regreterais énormément...

Le reste de l'après midi passa banalement je crois, après un déjeuner avec mon amoureux. Rien de particulier, une après midi à s'occuper de divers papiers pour lui, et à régler deux trois petites choses avant la fête du soir qui se préparait dans nos têtes.

-20h30-

Si j'avais su à cet instant la fin de la soirée, je crois que j'aurais écouté le "à consommer avec modération" ce soir là. Bon d'accord je n'ai pas bu beaucoup, mais je ne tiens pas beaucoup non plus alors évidemment, ca fait quelques dégats...surtout quand le dîner avant de partir fut plus du domaine du grignotage qu'autre chose...

On retrouve quelques personnes à une station de métro, l'un d'entre eux casse une paire de lunette à l'autre, il se trouve que ca aurait pu arriver à n'importe qui, mais mon copain s'est énervé, chose qui lui arrive rarement, mais je comprends, c'est pas pratique de se trouver sans lunette quand on est myope... La bonne humeur retrouve sa place quelques instants plus tard, nous recherchons alors un bar sympa ou commencer la soirée : La Grimace. Testons. On entre, tout petit mais sympathique endroit dans le VIe arrondissement de Paris je crois. On commence, des noms de cocktail érotiques, bon, ca fait bien rire quand la serveuse se plante et donne un nom encore plus prononcé que celui écrit sur la carte. Des gamins, on est que des gamins, ca fait du bien de rire pour tout, pour rien... Les biberons arrivent, et nous savourons nos cocktails, faisant tourner les biberons, vodka, rhum, jus de fruits, un peu de tout passe entre nos mains et c'est bon... Il parait que j'ai un défi à relever. C'est vrai, j'avais dit que j'irais voir les résultats du bac avec une Ermistoff Ice (je ne sais plus l'écrire, j'ai plus gouté ce qu'il y avait dedans que lu l'étiquette) à la main...(pourquoi avais je dis ca? pourquoi?)... Evidemment, ils retiennent toujours ce qui les arrangent ceux là, alors ce soir là, la bouteille, elle était pour moi...

-22h00-

Le champs de Mars nous accueille, parmi tous les étudiants. Je retrouve tant bien que mal une amie d'enfance qui était déja bien finie...dur dur de la garder pendant que ces copines allaient faire un tour en étant presque dans le même état... Après l'avoir laissé avec ses copines, je retrouve ceux avec qui j'avais commencé la soirée, même si un petit groupe s'en était déjà allé. Et on retrouve encore d'autres personnes. C'est ca quand tout le monde fête le même événement au même endroit, ca donne forcément des rencontres.

-23h00-

Je ne sais pas exactement l'heure qu'il est, mais je ne pense pas être bien loin de la réalité...
Je m'installe dans l'herbe, récupère cette magnifique bouteille qui va bientot sembler plus légère. Certains me disent de la boire cul sec, faut pas rêver non plus. Je bois une grosse gorgée, laisse une copine gouter cette boisson pas mauvaise du tout, elle prend une petite gorgée et me laisse la bouteille que je finis presque entièrement d'une autre gorgée, laissant le fond a mon copain. Il me disait bien de ralentir le rythme, et puis les autres étaient en train de me regarder...J'ai préféré écouté le diable que l'ange, j'ai eu tort, je ne recommencerais jamais je crois. J'espère. Il faut bien faire l'erreur une fois pour la comprendre non?

-dans la nuit-

Je ne rentre pas chez moi, mes parents m'avaient laissé la nuit, tant mieux, vu l'état dans lequel j'étais... J'avais entendu parler de l'alcool triste, je le vivais, c'était...triste...
Je pleurais, parce que si, parce que ca, oh, ca ne change pas beaucoup de d'habitude, mais là, un rien faisait que paf une émotion, et paf des larmes... On quitte le champs de mars, après que les bombes lacrymogènes (orthographe?) des policiers nous aient touché, crise d'asthme pour moi, problèmes aux yeux avec des lentilles pour un de nos amis. La nuit ne semblait donc pas se poursuivre calmement. Après avoir trouvé un petit coin calme pour besoins urgents nous sommes partis du champs de mars et c'est ainsi que c'est fini le début de la soirée, de la nuit... J'ai passé la nuit chez un ami entre dormir avec mon amoureux, et cette partie de l'appartement qu'on ne fait généralement pas visiter dans les moindres recoins...disons que je ne pensais pas passer une nuit avec celui que j'aime dans cet état là, dans ces conditions...non, on me l'aurait dit, je n'y aurais pas cru je crois... Il y a une première a tout, j'aurais préféré éviter celle la...

Mardi 5 juillet 2005
-9h30-

Je me sens mieux, me rendors jusqu'à 11h30...je peux rentrer chez moi, je suis dans un état normal, et cela me convient, je me rappelle de cette soirée, de chaque détail, et il ne me semble pas avoir vraiment un gros mal de tête, tant mieux...

Je crois que je m'en souviendrais de cette fête... On a qu'une fois son bac, heureusement d'ailleurs...

Sous la plume de gribouillon, a 19:43 dans la rubrique journal.
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