La vie et la mort se battent en moi,
Elles s'affrontent dans un combat sanglant;
Un combat inégal et sans merci.
La vie, dans sa robe blanche, avec sa grace naturelle,
Si belle d'apparence qu'elle fait douter, et face à elle,
La mort, dans une longue robe noire aux multiples secrets;
Elle cache son jeu derriere sa cape de velour sombre.

Tout les oppose, la vie est impuissante face à la volonté de la mort,
Elle tente de résister, mais elle est trop sage,
Son visage, ses traits, ses formes, tout est trop parfait pour etre réel.
Elles se regardent, se cherchent, se dévisagent,
Ah l'attirante inconnue! Elle ensorcèle la vie, elle l'hypnotise.
La vie, emmelée dans ses jupons s'incline de force,
Elle tombe ainsi qu'une pétale portée par le vent.

Elle est allongée telle une princesse endormie, évanouie,
Tandis que la mort l'observe, elle la couvre de son regard sombre.
Elle court, elle danse, elle a gagné, elle attendait cette revanche!
Elle la regarde, elle ne supporte pas cette beauté angélique,
Le blanc, couleur de l'innocence, la dérange,
La vie attire car elle dissimule le coté sombre de sa personnalité,
Celui que la mort aime, celui qui la fait régner lorsqu'on le découvre.

Elle s'allonge a côté d'elle, et dépose un baiser sur ses lèvres,
La vie porte désormais la marque de sa rivale,
Peut etre est ce le signe d'un adieu?
Elle se relève, ne la quittant pas des yeux,
Sort une hache de sous sa cape, un léger sourire au lèvre,
C'est la première fois qu'elle sourrit, un sourire sombre,
Peut etre sourrit elle a la vie?

Elle la regarde souffrir, elle aime la vue du sang,
La jalousie la hantait, elle admirait cette vie,
Elle était amoureuse, elle aimait ce combat,
Ce n'est pas la victoire qu'elle attendait, c'était l'amour...
Elle s'allongea a coté de la vie, puis s'exécuta,
Elle l'embrassa dans un dernier effort,
Elles partirent ensemble vers un même paradis, vers un même amour...

Rivales, amantes, elles sont réunies,
Elles sont ensemble pour l'éternité,
Plus fortes, plus unies que jamais,
Elles courent toutes deux dans ma tête,
Elles me troublent avec leurs jeux fous...
J'ai cru en la vie, cru en la mort, qui dois je croire désormais?
Le futur me le dira peut etre puisque le présent ne peut m'aider.