Je grandis et je tente de comprendre le sens de ma vie,
Je tente de comprendre pour quelles raisons je suis ici,
Pourquoi autant de joie, mais aussi de tristesse et de cris?
Alors que j'essaie tout simplement de sourire à la vie...
Il est difficile de savoir ce qu'elle désire de moi,
Elle s'impose chaque jour et ne me laisse pas le choix,
J'essaie de la suivre à la trace dans ses faux pas,
Je m'incline et je perds totalement confiance en moi.
Le temps file sans que je ne puisse le saisir,
La vie passe tout comme les pleurs et les rires,
Tout s'efface un jour pour laisser place au pire,
Ou au meilleur dans un tout dernier soupir...
Du fond des océans :
kikoo c moi.
Re: kikoo c moi.
Kikoo mon chtit benoit ;)
Tu sais ca fait 5 mois qu'on se connait lol, enfin jvais arreter de jouer sur les mots!! En tous cas c'est un très gentil commentaire.
Bisous et merci
Naelia
Voici un poème de Rimbaud que j'ai adoré. A 17 ans, tout ne fait que commencer.
ROMAN
I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits — la ville n’est pas loin —
A des parfums de vigne et des parfums de bière...
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche,
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...
III
Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux col effrayant de son père...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif...
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août.
Vous êtes amoureux. —Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire !...
— Ce soir-là..., — vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.