" En sortant de l'école
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmené
tout autour de la terre
dans un wagon doré
[...] "

Voila, je réalise vraiment. Le lycée, c'est fini. Définitivement. Et nous nous éloignons tous vers des univers différents...très différents, trop peut etre même... Mais la diversité a du bon, c'est beau même, chacun va vers son attirance, ce qui lui plait...

Et puis, je comprends que nous monterons tous dans des métros et des trains diffénts...parce qu'on ne va pas tous "vers les mêmes métros, vers les mêmes banlieues...".
A travers la fenêtre du bus, je sais que chaque matin, chaque soir, hiver comme été, je rechercherai un bout de ciel bleu...un bout de toi, n'importe ou...

Je dis le fond de ma pensée, je le regretterai surement apres quelques mots, mais ca bouillonne tant dans mon coeur, ca commence à brûler d'égoïsme et de possessivité, et je déteste ca, je me déteste ainsi, mais je n'arrive pas à faire autrement. Non, je n'arrive pas à penser différemment.
Alors voila. Tes amis voudront te voir, toute ta famille voudra te voir, les cours loin d'ici la semaine, le week end dans ta famille avec quelques instants de temps libre qu'il faudra que tu partages. Des vacances que tu devras organiser, pour retourner dans ta famille, loin de Paris, pour passer du temps avec tes amis...
Et puis nous, j'sais pas ou on sera dans tout ca, et ca m'fait peur, je t'assure. Je n'arrive même pas à t'en parler, non, parce que je sais ce que je saurais seulement dire : "j'ai envie de te voir au maximum, tout le temps mais c'est impossible, ce sera impossible...". Mais tu ne décides pas, tu ne choisis pas, oui je le sais...et puis je pense qu'à moi, enfin non, je pense à nous (je crois du moins...je le crois du fond du coeur, c'est à nous que je pense...), et j'ai envie de m'investir et d'avoir des projets...mais je refuse d'y penser seule, de rêver seule, je refuse... J'veux pas d'un aller sans retour, c'est tout. Parce que, j'serais capable de tout pour notre amour, j'saurais mettre ma famille de côté et ne penser qu'à nous... Parce que si nos seuls moments de libres ne sont pas pour nous alors je crois qu'on ne fera que se croiser dans nos vies...je ne pourrais pas je t'assure, je veux bien endurer beaucoup, mais pas l'absence avec de courtes pauses ou nos regards pourront se croiser...des instants ou nos lèvres se seront à peine frôler qu'il faudra déja se quitter et qu'un "je t'aime" n'aura pas eu le temp d'être glissé à ton oreille...

Besoin de murmurer, juste de murmurer ces mots, je ne veux pas que tu les retiennes...je voudrais que nous puissions en parler avant, même si ca ne va pas être simple, même si tu ne penses pas comme moi...dans l'optimisme d'avoir le temps, ton optimisme que j'admire même si je le trouve un peu illusoir parfois...je voudrais que tu sois là pour me rassurer de toutes ces peurs, je voudrais que tu trouves les mots justes...parce que j'ai peur pour nous, ce n'est pas un problème de confiance, parce que tu as toute ma confiance...

Je tiens tant à toi...peut etre trop...je t'aime peut etre pas de la bonne facon, j'ai peur de tout gacher, de tout détruire, parce que...j'ai trop besoin de toi...
Et puis, j'sais pas trop comment m'y prendre, c'est que...tu sais je n'ai pas l'habitude, et puis j'peux pas m'empecher de vivre en pensant au futur, en imaginant des projets...avec toi...

Et rêver d'éternel...je trouve ca magnifique, passer ma vie dans tes bras, je ne souhaite rien d'autre aussi fort (comme le soir ou j'ai cru voir une étoile filante passer et...ce voeu, je l'ai souhaité plus fort que tout, parce qu'il n'y a que toi qui puisse me rendre heureuse, que toi...) mais que le chemin pour atteindre ce but soit plein d'embuches, je ne sais pas si j'y survivrai...je ne supporte pas la vie, ma vie, sans toi...

Je t'aime d'un amour incontrolable, d'un amour que je ne sais pas dominer...
Excuse moi, pardonne moi...
J'sais pas comment faire, j'sais juste les gestes maladroits...j'voudrais penser autrement, mais j'peux pas...ca m'fait mal pourtant...