Plusieurs jours que je retenais mes larmes, plusieurs jours que mes yeux faisaient barages, enfin presque, parce qu'aucun élément humain n'est parfait sans doute. Et ce soir, je me retrouve face à ta voix, je ne m'y attendais pas, et puis à ce décompte de jours que je ne faisais pas parce qu'il me paraissait trop important, et tu l'as dit : cinq ou six jours...oui, plus que, plus que, plus que...mais dans ma tête ca fait, plus, plus, plus, et chaque jour en rajoute un dans mon attente, et chaque marche semble plus haute à atteindre...

Pourquoi le sommet de la montagne semble-t-il s'éloigner? Parce que c'est comme ca sans doute, et moi j'aime pas les choses toutes faites ainsi, parce que c'est devenu certainement trop habituel. Je commence à connaitre trop l'attente, mais je ne m'habitue jamais à la souffrance qu'elle m'inflige intérieurement. Alors je devrais certainement aller dormir, pour que le temps de cette nuit s'envole un peu plus vite, pour ne pas dire plus, mais pour dire moins...parce que oui, demain ca fera un jour de moins à attendre.

Et je vois la rentrée qui approche, je reprends avant toi, c'est ainsi, je ne peux pas faire bouger les choses, alors voila, il me reste une semaine avant de sauter à pieds joints dans une nouvelle vie, et il ne me reste que peu de jours pour te voir, mais tu es si loin... Il nous restera combien de temps à nous avant que les études ne nous éloigne un peu encore? Une journée, deux peut etre...cela ne dépend plus vraiment de moi, dommage, parce que j'aurais fait les choses autrement si j'avais pu intervenir, mais il y a un temps pour tout et un temps pour chacun je suppose.

Et je crains cette rentrée, je n'ose pas y penser, mais cet inconnu qui se présente à moi me fait peur, ce changement d'environnement et la peur d'être décue par un milieu qui peut etre ne me correspondra pas une nouvelle fois...on verra...on verra...
J'me demande surtout comment j'sourierai le matin alors que tu n'es pas là, pourtant il le faudra bien...j'me demande surtout comment ca s'passera, parce que c'est comme ca, j'voudrais m'en empêcher, mais j'y arrive pas...j'peux pas...

Et puis là, j'ai peur ce soir, parce que c'est p't'être un détail, peut être plus grave, parce que je n'en sais rien, parce que je crains trop le monde et que je ne peux pas en parler...parce que j'sais pas comment certain réagirait si j'parlais de ce problème qui s'ajoute à ton absence, parce que je comprends pas comment ca s'passe à l'intérieur de moi, et que j'ai peur, très peur, que ca ne tourne pas rond... J'peux même pas l'écrire, parce que dans cette inquiétude strictement personnelle il n'y a de la place pour personne, et j't'en parle par texto, tellement cela me trouble, et j'sais pas quoi faire, comment réagir...J'm'inquiète pour rien, peut être, je l'espère...j'voudrais que tu sois près de moi, pour me dire que ce n'est rien, même si c'est p't'être pas vrai, juste pour qu'on fasse semblant au moins...

Bonne nuit comme dans tous les textos, bonne nuit par écrit, même si ca manque réellement de goût...
Bonne nuit comme dans toutes les conversations, bonne nuit à l'oral, même si ca manque réellement de volupté...
Moi j'voudrais un bonne nuit de tes yeux, un bonne nuit de tes baisers, comme si, comme si, le rêve pouvait devenir réalité....

J'ai mal de ton absence...tu me manques, et même un seul instant, je ne peux pas l'oublier...
Alors je fabrique des choses, je vais ici et là, dans le seul but de satisfaire quelque chose, une envie de toi, alors j'prépare pleins de petits rêves, toute seule pendant mes nuits, j'réalise quelques uns le jour, mais j'sais pas faire disparaitre l'envie...celle de te revoir, de me blottir dans tes bras, celle de t'embrasser, de te dire que j'ai froid. Juste pour sentir tes bras autour de moi, juste pour être toujours plus proche de toi...

Faudrait qu'on m'apprenne à arrêter de rêver, parce que j'crois que j'veux toujours fuir la réalité...