Comme la veuve éplorée au teint pâle, je marche dans la lumière,
A la recherche d'un arc en ciel sous la pluie froide.
Il pleut au dessus de ma tête et tout semble changer sur mon visage,
Je peux à présent pleurer comme on sourit au Soleil,
Le maquillage noir qui recouvre mes yeux s'enfuit le long de mes joues,
Les mêches rebelles qui se faisaient douces ne deviennent que baguettes,
Suivant le rythme de la pluie et de mes pas.

Des pleurs martelés, des sanglots étouffés, des phrases presque inanimées,
Des vêtements froissés, noirs, noirs comme un ciel d'été non étoilé.

Des rues presque vides, des parapluies flottants comme mes pensées,

Qui s'envolent, virevoltent, et se retournent sous un ciel gris foncé...

Et ton absence qui résonne sous mes pas, qui s'enfuit, se blottit dans mes pensées,
Ta présence qui s'efface de mon regard, et qui persiste si fort dans mon coeur,
Ton image que je tente de graver chaque jour un peu plus quand l'absence m'effraie,
Ta voix qui ne quitte jamais mes oreilles et dont les mots me touchent plus que les précédents,
Comment te dire que je t'aime, comment etre cetaine que tu l'entendes à présent...

J'voudrais faire défiler le temps, me retrouver dans tes bras maintenant et t'Aimer,
Parce que je sais que c'est toi mon arc en ciel, je connais le trésor à son pied : le bonheur...

La réalité...ma réalité...