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Retrouvailles



J'ai peut etre vécu les plus beaux moments de notre histoire, et peut etre les plus douloureux jusqu'à présent...Ca fait tout drole d'écrire ca, parce que finalement chaque instant près de lui fut un moment merveilleux et magique...et chaque douleur laisse apparaitre un merveilleux Soleil dans ma vie.


Hier matin, son retour en France : un soulagement pour moi. Se lever, se préparer, hésiter pendant des minutes passants pour choisir finalement des vêtements banals. Vérifier le sac à dos en se demandant quel est le nombre de fois ou je l'ai déja fait. J'ai mal au ventre, et je voudrais que tu sois déjà la, j'ai peur de ses retrouvailles, peur que le temps s'arrête juste avant de t'avoir vu... Et voila, l'heure tourne, le portable sonne, il est en bas. Mes chaussures enfilées rapidement, un au revoir rapide à mon père, et déjà les marches des escaliers de l'immeuble filaient sous mes pieds. Un appui énergétique sur le bouton et la porte qui s'ouvre enfin...

Personne face à cette porte de bois, personne sur le trottoir d'en face, mon regard s'enfuit sur la droite avec une envie qui devait certainement traverser mon regard...Surprise. C'est lui, bronzé, les cheveux plus longs, et petit temps de réaction avant de me jeter dans ses bras... Et je sentais toute la force de mes bras l'entourer et je m'accrochais...au cas ou...mon rêve s'envolerait trop haut... Et puis le gout d'un baiser, cela me semblait si lointain...ma main dans la tienne, combien de temps que je n'avais pas sentie cette même douceur m'envahir? Un mois...un mois long et difficile en partie, un mois ou chaque jour me semblait etre une éternité, ou chaque minute comptait...un mois ou j'attendais avec impatience, ou chaque soir laissait derrière lui des larmes de tristesse et de manque, la recherche de cette affection éloignée...

Les minutes passèrent, nous marchions tranquillement en direction de la Seine et il retrouvait ce trajet laissé là plusieurs semaines auparavant. Il me faisait sourire avec tous ses bagages, il semblait s'imposer là comme un touriste visitant la capitale de son pays. Une petite demi heure de marche nous amena à son appartement. Je me demandais si je n'étais pas en plein rêve, comme tous ceux ou il m'apparaissait si réel, et j'ai eu peur de me réveiller, mais je crois que cette fois le rêve devenait réalité, et je souriais, parce qu'elle est belle la vie avec lui...

Il me raconte son voyage, m'offre un magnifique paréo en souvenir, et me montre tous ce qu'il a ramené... Me revoila alors en train de partager, à nouveau, la vie de celui que j'aime après des jours sans nouvelle, après presque deux semaines sans entendre sa voix...bonheur. Des retrouvailles merveilleuses, puisque tout semble être resté de même. On parle, on se retrouve, on fait quelques courses après avoir échangé un billet de train et je nouris encore ce désir de partager une vie de tous les jours avec lui en plus des moments amoureux ou aucune question n'apparait.

La fatigue l'envahit, le contre coup d'un décalage horaire et d'un voyage sans sommeil surement. Il s'endort doucement, après avoir déposé sur un meuble l'unique lettre qu'il m'a écrite durant son séjour et qu'il n'a pas posté. Je fais un brin de vaisselle malgré la tentation de le rejoindre, je préfère le laisser se reposer et lire sa lettre tranquillement et seule. Je m'installe dans un des canapés de son salon et ouvre l'enveloppe avec une certaine peur qui m'envahit. Oui, il a bien dit qu'il ne voulait pas être méchant, qu'il avait écrit sans se relire...je me demandais a quoi devais je m'attendre.

Je découvre une petite carte, une tête de bébé dans la Lune se reflétant dans l'eau sombre par une magnifique nuit ou la Lune apparait dans toute sa splendeur. Quelques mots, des mots doux, et un sourire se dessine sur mon visage, puis j'appercois la lettre restée dans l'enveloppe. Une petite feuille de bloc blanche, recouverte de son écriture que j'ai parfois peine à déchiffrer. Je commence ma lecture, le deuxieme paragraphe commence a attirer mon attention, plus j'avance dans les phrases, dans ce flot de pensée, et plus je sens mon regard devenir flou : doutes sur ses sentiments pour moi, manque de communication flagrant entre nous, peur de ne pouvoir contenir mon amour, de ne pas assez en donner, peur de ne pas me mériter à ce qu'il dit...tout s'emmêle dans ma tête et chaque nouvelle phrase me fait ressasser la précédente. Des larmes, le long de mes yeux, le long de mes joues, et je ne me sens plus vraiment à ma place, l'envie de fuir très loin m'envahit alors, et j'hésitai à partir sans un mot le temps de quelques minutes, quelques heures, pour réfléchir sur cette nouvelle situation qui semblait se présenter. Incapable de faire autre chose que de pleurer, les mouchoirs défilants devant des yeux qui ne voulaient pas s'assécher, je relisais ces mots encore et encore de peur d'avoir mal lu, mal compris...mais non, chaque lecture m'amenait à cette phrase qui me semblait si cruelle et tranchante dans le fond de mon coeur, parce que ce n'est pas rien de douter sur la profondeur de ses sentiments après dix mois ou tout semblait aller pour le mieux. Je pleure, pendant que les aguilles tournent à une vitesse qui m'indifère. Et j'entends quelques pas, trois quarts d'heure après la lecture des premiers mots environ, je n'ose pas relever la tête, et le regard plongé dans le vide, je sens comme une présence dans l'encadrement de la porte. Je ne parviens pas à rester neutre et insensible à ses mots, et les sanglots reviennent encore plus importants.

Il s'approcha, tenta de me réconforter comme il pouvait. Je ne parvenais pas à articuler quoi que se soit, ses je t'aime, je ne savais comment les prendre sur l'instant...je me dirige vers la cuisine, et regarde par la fenetre, lui tournant le dos. Je ne regarde rien en fait, mais je ne désirais pas lui montrer toute la douleur que je ressentais, parce que je sais qu'elle avait rarement été aussi forte. Je me calme, doucement, il me parle, m'explique, ses émotions, ses sentiments, le pourquoi du comment, et je comprends ce qu'il veut dire. Je comprends, malgré les larmes qui continuent de couler doucement, et il me rassura avec cette même douceur dans la voix qui me demandait de le regarder...peut etre ais je bien fait de plonger mon regard dans le siens, parce que j'y ais lu toute la sincérité du monde. Il m'a demandé pardon, si je lui en voulais. Comment lui en vouloir d'avoir exprimé ses pensées, comment lui en vouloir pour quelques mots sur un bout de papier. Une réconsiliation sans réel combat, une réconsiliation qui clos les pensées égarées d'un soir, et je souris à nouveau, le coeur plus léger je me blottis dans ses bras encore plus fort.

L'après midi était déjà bien entamée alors, et elle se finit tranquillement. Nous deux, allongés sur son lit se regardant les yeux dans les yeux, mes mains dans les siennes, et nos lèvres qui viennent se toucher parfois. Et je retrouve ce monde ou je me sens si bien, ce monde qui semble avoir survolé un épisode douloureux par rapport à tout ce qu'il a pu vivre jusqu'à présent, ce monde que j'ai cru voir s'écraser dans quelques mots.

La soirée, en compagnie d'un ami. La fatigue m'atteint, et je m'endors à moitié pendant la soirée. Puis vers minuit, nous nous retrouvons tous les deux à nouveau, le reste de la nuit nous appartient, et la fatigue semble s'être éteinte pour quelques heures. Un tête à tête merveilleux, un tête à tête sans doute, ou seul l'amour prend le pouvoir. Un moment magique pour clore une après midi faite de tous sentiments. Et j'ai cette impression que nos sentiments coulent plus facilement dans nos voix, que notre amour s'exprime plus facilement, et avec nos mots à nous, mêmes si des petites phrases banales mais intenses sont là. La nuit s'avance, et nous dormons à poings fermés. On se réveille tôt, je le regarde quelques instants dormir, mais il se réveille toujours trop vite quand j'ouvre les yeux et que j'esquisse quelques gestes. Un réveil matinal pour une matinée qui commence et qui passe à une vitesse folle.

Je lave mes cheveux, et je sors de sa salle de bain. Je ne le trouve plus dans l'appartement, je devine alors qu'il est descendu acheté quelque chose à manger. C'est tellement adorable. Pain au chocolat et croissant pour le petit déjeuner. Il prend tellement soin de moi, toujours plein de petites attentions à mon égard...je voudrais pouvoir dessiner ou écrire l'ampleur des sentiments qui habitent mon coeur. Les heures tournent et déboulent, et je sais qu'il faudra se séparer bientot quand je le vois préparer à nouveau son sac de voyage.

Les larmes m'envahissent encore, je ne supporte tellement pas les au revoir, la distance. Et là, il s'enfuit encore, rejoindre sa famille dans le Sud. Pour combien de temps? Une semaine, deux ? Nul ne le sait. Et j'ai cette impression de ne presque pas l'avoir vu. Une semaine dans sa famille, trois semaine à l'autre bout du monde, deux jours avec moi et il s'apprêtais à repartir... J'aurais tant voulu détruire son billet de train, que son train ne parte pas tout simplement, mais non...rien de tout ca.

L'heure du départ approche à grands pas, et un rien me ramène aux larmes. Idem sur le trajet pour aller à la gare. Puis sur le quai, derniers instants à nous. Lui dire que je l'aime, qu'il va tellement me manquer, que je ne peux pas vivre sans lui, et que chaque instant loin de lui est difficile à supporter. Et je laisse mon coeur débaler ces mots que je n'ai su dire que par écrit jusqu'à présent. Il me répond que ce ne sont qu'une dizaine de jours...que cela n'a rien a voir avec un mois complet...oui mais, il a existé ce mois complet, il fut présent et douloureux, et rajouter encore des jours d'absence ravive la douleur que son retour avait atténué, et la semaine qui approche s'annonce plutot ennuyeuse. Il me dit des mots doux, des mots qu'il ne prononcait pas et que seuls les textos connaissaient, et cela ravive mes larmes, parce que j'ai ressenti un écho à mes sentiments qui s'exprimaient tout seul, provenants de ma propre voix... Il monte dans le train, et je pleure sur le quai, cherchant sa tête dans le wagon sans la voir. Je m'en retourne vers chez moi, le coeur au coin des yeux. Un faux sourire pour l'arrivée, et des larmes quand je suis seule, enfermée dans ma salle de bain cette fois. J'aurais voulu des instants au gout d'éternel comme chaque fois, j'aurais voulu que demain il puisse être près de moi.

Des retrouvailles heureuses, douloureuses et magiques... De merveilleux instants pour un Amour que je crois éternel, parce que ces événements, ces instants près de lui, ces deux jours m'ont fait réalisé combien je l'aimais sincèrement, combien je crois à ce rêve.

C'est peut etre pour ca que sur ce départ, malgré les larmes je n'étais pas inquiète, non...juste triste, cette fois, juste triste...

Parce qu'il s'en va toujours trop vite, parce que le temps n'avance jamais comme on le voudrait, comme je le voudrais...

Parce que je suis amoureuse, heureuse, comblée...quand il est là.

Sous la plume de gribouillon, a 20:32 dans la rubrique journal.
Prendre sa plume

Du fond des océans :

Paradoxa
19-08-05 à 22:52

...

Je susi une fan discrète depuis plus de  10 mois puisque je me souviens de "l'avant" tout "ça".

Magnifique.
Cela me fait penser à ce que je commence  à vivre et puis... Non.
Cela n'appartient qu'à toi.
Il va revenir et sera encore plus à toi.

A bientôt


 
gribouillon
gribouillon
19-08-05 à 23:13

Re: ...



Eh bien...merci, merci de me lire et de laisser ces quelques mots qui me touchent.

Je te souhaite plein de sourires et de joie dans ce que tu commences à vivre :)

Il va revenir, oui, je l'attends avec une grande impatience...

Merci, et à bientot :)


 
Lost-Elora
Lost-Elora
20-08-05 à 02:42

Courage, le bonheur n'en sera que plus grand quand tu le retrouveras.
Bises

 
gribouillon
gribouillon
20-08-05 à 20:01

Re:

Merci, oui le bonheur sera au rendez vous, j'attends son retour avec impatience.

Bises

 
indrae
indrae
21-08-05 à 21:14

Je me reconnais tellement dans tes mots que j'ai eu un peu mal au ventre quand il arrivait... Je me suis entie comblée quand tu te disait heureuse et j'ai eu un pincement au coeur en sachant qu'il repartait, et les larmes ont failli venir... Tout ce temps qu'on passe seul a penser à l'autre, c'est incroyable, toutes ces soirées apssés a pleurer, ces coups de telephone, ces textos, ces mails... tout ce qui peut nous rapprocher...

Et je ne peux que comprendre ce que tu ressens, moi, il repart, pour deux semaines, ce n'est rien, non ce n'est rien... mais je le sais loin, et je suis seule, et les larmes coulent... Il part demain, toi, il est déjà parti. Si seulement on pouvait souffrir à deux, se parler de nos amours, tout ça, se serait plus doux...

A quand mon voyage à Paris :-)

Bisous ma belle

Courage

Indrae

Toucher le bout de mes ailes


 
gribouillon
gribouillon
21-08-05 à 21:21

Re:



Je voudrais pouvoir m'envoler et froler le bout de tes ailes, pour pouvoir te parler et te dire ces mots qu'on entend et qu'on admet sans admettre, tenter de sécher tes larmes sans faire couler les miennes qui frolent trop souvent le bord de mes yeux...

Difficile de te dire que je te comprends si bien, et pourtant je le ressens...Même de loin, nous souffrons ensemble quelque part, nos écrits pourraient se répondre, être écrits de la même plume : celle du coeur amoureux et triste...

Ou habites tu? Si un jour tu passes par Paris...fait moi signe :) Je serais heureuse de pouvoir partager quelques sourires [non pas de larmes, juste des sourires] avec toi...

Bisous,

Courage à toi aussi, il revient bientot, très bientot...

Gribouillon