Elle l'attire lentement vers elle, tout doucement, jour après jour, l'éloignant de cette vie qu'il aurait pu mener heureuse. Sans un mot, sans un geste, comme à son habitude depuis plusieurs années, peut etre est ce seulement ce qui pourrait se lire de mieux et de plus beau dans son regard. Parce que finalement, il est seul...seul perdu dans une solitude qu'on ne pourrait décrire tant elle nous ait étrangère, seul parce que finalement la communication ne s'établie certainement presque plus...

Et ca te plait toi de briser des vies de famille? Et ca te plait de faire soufrir les gens?

Ils grandissent jours après jours, ces maux...il semblerait même que cela refuse de s'arrêter... Alors vas-y emmène le loin de sa femme, emmène le loin de ses mômes puisqu'il semblerait même que tu le désires!! Vas-y!! Ne comprends tu pas? Tu as commencé, tu l'as attrapés dans tes filets, ne le laisse pas dans cette déchéance. Quand auras tu enfin compris qu'il souffre? Quand auras tu enfin compris qu'ils souffrent tous?

La cruauté serait elle ton unique saveur aujourd'hui? La cruauté serait elle ce qui te rend si puissante, cette satisfaction qui te maintient en vie?

Ils grandissent, jours après jours, sous les yeux de leur père, malade, sous les yeux d'un homme incapable de beaucoup de choses, sous les yeux d'un homme qui fut fort et courageux, un ancien pompier que la maladie a attrapé... Il souffre cet homme, il souffre...

Parfois, vaut peut etre mieux souhaiter à certain de mourir maintenant plutot que de sombrer dans la souffrance...
Ils souffriront, mais reconnaitront un jour cette délivrance...

En attendant la délivrance, s'il te plait...ne le fait pas trop soufrir, même si cela doit ternir ton plaisir...